
Costume de deuilleur, Nouvelle-Calédonie
Musée du quai Branly, don Henri-Paul Vayson de Pradenne, inv. 71.1950.30.200

Costume de deuilleur, Nouvelle-Calédonie, Paici Camuki
Musée de Nouvelle-Calédonie, antérieur à 1956, inv. MNC 86.5.197

Costume de deuilleur, Nouvelle-Calédonie
Musée d'Art et d'Histoire de Rochefort inv. D2016.1.1 (dépôt du Musée du quai Branly inv.71.1950.30.201)
Le costume de deuilleur kanak, généralement appelé masque, est constitué d'une figure en bois sculpté teinte en noir, surmontée d'un dôme fait d'arceaux recouverts d'écorces battues sur laquelles sont cousus des cheveux humains. Ces cheveux, qui agrémentent également le masque d'une barbe, proviennent des deuilleurs. De nombreuses plumes de notou, de coq et d'espèces diverses, sont attachées à un filet de pêche et forment un manteau. Le porteur glissait sa tête dans le costume de façon à garder les yeux à hauteur de la bouche du masque par laquelle il regarde, et le manteau de plumes le couvrait jusqu'au genoux.
Le masque kanak n'est plus fabriqué ni usité aujourd'hui. Personnage terrifiant ou amusant selon les circonstances, le lieu et l'époque, il apparaissait lors des fêtes, à l'occasion de danses ou de pantomines, souvent armés d'une lance ou d'une massue. Dans le Nord et au centre de de la Grande Terre, un symbolisme l'associait au pays des morts et à la chefferie. Plus au Sud, il pouvait renvoyer à la guerre ou n'être qu'un simple déguisement de fête à la fonction ludique.
Pour aller plus loin...
BOULAY, Roger., KASARHEROU, Emmanuel. (sous la dir.), "Kanak, L'art est une parole", Musée du quai Branly, Éd. Actes Sud, 2013
GUIART, Jean., "Mythologie du masque en Nouvelle-Calédonie", Publication de la Société des océanistes, musée de l'Homme, Paris, 1987, réedition